Le Supplément 4M Journal, Plastiques Flash Journal n°101
et le supplément K 2022 en images ont paru
L’éditorial
Les organisateurs du FIP 2017 : petit bras, courte vue !
Pour l’édition 2017 du FIP, tous avaient consentis à faire des efforts exceptionnels
sauf les organisateurs. Les stands étaient magnifiques, les démonstrations de
haute qualité, les équipements présentés de grande technicité, le programme de
conférences, préparé et organisé par la Fédération de la Plasturgie et des
Composites, était complet et faisait intervenir des conférenciers de haut niveau.
Bref, ce salon était beau à visiter sauf qu’il manquait de visiteurs. Les grands
acteurs de la filière avaient considérablement accru la surface de leur stand pour
présenter des équipements en fonctionnement tandis que les plus petits avaient le
plus souvent renoncé au stand de 9 m² tout équipé avec une table et deux posters
pour des stands plus vastes et plus attractifs. De surcroît, la situation économique
s’améliorant de mois en mois, et les investissements repartis à la hausse, tous les
indicateurs étaient au vert pour faire de ce salon un vrai succès.
Malheureusement, ce salon aura attiré peu de visiteurs, soi-disant 9 869 (que les
organisateurs montrent la liste au comité de parrainage…), dont environ 1 000
étrangers, à peine 150 de plus qu’en 2014. Les journées du mardi et du vendredi
auront été désertes. Malgré la présence de 13,6 % d’exposants en plus sur près de
30 % de surfaces d’exposition supplémentaires, le nombre de visiteurs recensés
est maigre, même par rapport à 2014. 75 % des français venaient d’Auvergne-
Rhône-Alpes et des régions proches, situées à moins de 200 km de Lyon. À peine
plus de 70 visiteurs sont venus du Maghreb (normal, les organisateurs avaient
choisi de tenir ce salon en plein Ramadan. Si besoin, nous pourrons leur fournir les
dates des prochains en 2018, 2019 et même 2020 afin qu’ils ne commettent pas la
même bévue…). Force est de constater que ce salon est bien loin de
l’internationalité dont il se pare (Forum International de la Plasturgie, sic).
Enfin, le lieu d’exposition n’était à l’évidence pas en cause. Six semaines
auparavant, Industrie 2017, un salon proche de la plasturgie, avait reçu plus de 15
000 visiteurs dans une atmosphère euphorique.
Interrogés durant le salon, nombre d’exposants se demandaient si le maximum
avait été fait pour assurer la promotion de l’édition 2017 du FIP. À l’évidence, non !
Pas de partenariat avec la SNCF pour faire venir des plasturgistes et donneurs
d’ordres du Grand Ouest ou des Hauts de France, une signalétique aussi bien
intérieure qu’extérieure quasi inexistante, l’accueil des visiteurs à peine suffisant,
le nombre de partenaires média et syndicats professionnels réduit de 25 % par
rapport à 2014. Même Plastiques Flash n’a pu obtenir d’accréditation presse pour
ses journalistes, les organisateurs leur refusant l’accès au stand de presse, et donc
aux communiqués des exposants, sous prétexte qu’ils auraient pu y boire
gratuitement un café ou un verre d’eau. Bref, les organisateurs du FIP 2017 ont fait
des économies sur tout (même la navette pour se rendre au salon était payante…)
et étaient à l’évidence plus préoccupés par le remboursement des lourdes dettes
d’acquisition des actionnaires de leur maison-mère que par le fait de pérenniser ce
salon et de fournir un véritable service à leurs clients tant exposants que visiteurs.
Emmanuel Pottier
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